Post-humains et identité : réflexions sur le futur

La question fascinante de savoir si les post-humains resteront des humains interpelle notre compréhension fondamentale de l’identité et des droits dans un monde en pleine transformation technologique et biologique. En effet, cette réflexion sur le futur de l’humanité s’inscrit dans un contexte où les avancées en biotechnologie et en intelligence artificielle pourraient bouleverser nos conceptions traditionnelles. Ainsi, il est crucial d’explorer comment ces changements pourraient redéfinir notre essence même.

1. L’évolution vers le post-humain : une nouvelle ère de transformations

Günther Anders, un philosophe influent, comparait la période préhumaine à une « animalité totale » et la période post-humaine à une « instrumentalité totale ». Cette idée provocante suggère que l’humanité pourrait être une phase transitoire entre deux états d’inhumanité.
Par conséquent, alors que nous avançons vers un futur où les frontières entre l’humain et le non-humain se brouillent, nous devons nous interroger sur ce qui nous définira encore comme humains dans cette nouvelle ère.

2. L’hybridation homme-machine : un nouveau paradigme de personnalité

La fusion entre l’humain et la machine soulève des questions complexes sur la nature de l’individualité. Par exemple, les robots humanoïdes et les soldats augmentés, comme représentés dans des films tels que HER et Extinction, illustrent ce phénomène émergent.
De plus, en 2017, le Parlement européen a même proposé le concept de « personnalité électronique », ce qui soulève des questions cruciales sur les droits et responsabilités des entités numériques.
En France, des lois comme celles sur les produits défectueux commencent à aborder ces questions, bien que la législation soit encore en évolution.

3. Réévaluation des droits de l’homme à l’ère post-humaine

À mesure que les technologies avancent, il devient crucial de réévaluer les droits de l’homme traditionnels. En effet, les articles 2 et 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), qui protègent la vie et l’intégrité corporelle, pourraient devoir être révisés pour tenir compte des réalités des post-humains.
Par exemple, la question de l’immortalité et du mind uploading (téléchargement de l’esprit) introduit de nouveaux défis législatifs.
Ainsi, nous devons réfléchir à comment les droits à la vie et à l’intégrité corporelle s’appliqueront dans un contexte où les corps humains pourraient être radicalement modifiés ou même dématérialisés.

4. L’obsolescence de l’homme et la révision des droits

En conclusion, l’obsolescence potentielle de l’homme, induite par des avancées technologiques, pourrait signifier une obsolescence des droits de l’homme traditionnels.
Ainsi, les aspirations post-humanistes, telles que l’immortalité et les transformations radicales de l’identité, nécessitent une réévaluation des droits et des responsabilités.
En conséquence, la réflexion sur ces transformations est essentielle pour comprendre comment les principes de justice et de droit évolueront dans un monde en constante mutation.

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