La technologie deepfake

Les deepfakes ont vu le jour au début des années 2010 et sont vraiment devenus plus courants avec la montée en flèche de l'accessibilité des outils d'édition numérique.

DROIT ET TECHNOLOGIES : ENJEUX ET ÉVOLUTIONS

C.Becouze

12/9/20242 min read

graffiti on a wall that says fake
graffiti on a wall that says fake

Qu'est-ce que la technologie Deepfake ?

Le terme "deepfake" désigne une méthode qui permet la création de contenus vidéo et audio falsifiés, utilisant l'intelligence artificielle (IA) pour superposer l'apparence d'un tiers sur celle d'un autre.

Ainsi, cette technologie repose principalement sur ce qu’on nomme les réseaux antagonistes génératifs (GAN).

Origine et évolution des deepfakes

Il faut savoir que la première utilisation vraiment significative des "deepfakes" remonte à 2017, lorsque des vidéos pornographiques créées à l’aide d’images d’actrices célèbres ont été publiées sur des plateformes en ligne.

Bien que cette première utilisation ait suscité des débats éthiques, la technologie s’est depuis étendue à d’autres domaines tels que :

  • La publicité,

  • Le divertissement,

  • La politique.

Par ailleurs, avec l’évolution constante des algorithmes d’apprentissage automatique, la création de "deepfakes" est devenue de plus en plus accessible au plus grand nombre, ce qui a soulevé des préoccupations majeures quant aux contenus qu’ils peuvent diffuser et à l’impact de ces contenus sur ceux et celles qui les regardent.

Conséquences juridiques des deepfakes

En effet, les "deepfakes" posent d’importants défis juridiques, notamment en ce qui concerne :

  • La protection de la vie privée,

  • La diffamation,

  • Les droits d’auteur.

C’est dans ce contexte que la législation actuelle peine souvent à rattraper le rythme rapide de l’évolution technologique, et de nombreuses juridictions n’ont pas encore développé de lois spécifiques pour traiter les abus engendrés par les "deepfakes", tels que :

  • L’utilisation d’une image ou d’une vidéo d’une personne sans son consentement, qui peut violer son droit à l’image.

  • La création de faux contenus à des fins malveillantes, qui peut tomber sous le coup des lois sur la diffamation.

Des cas récents à travers le monde ont illustré des conséquences juridiques graves découlant de l’utilisation abusive des "deepfakes". En effet, des entreprises et même des personnalités publiques se sont retrouvées victimes de faux discours ainsi que de faux agissements, créant ainsi une confusion parmi le public, qui donne du crédit à ces "deepfakes".

En conséquence, de nombreux États explorent l’idée de nouveaux cadres juridiques pour réglementer ou même interdire certains usages des "deepfakes" afin d’éviter d’éventuelles dérives.

Ainsi, la compréhension de cette technologie, ainsi que de ses origines et de ses ramifications juridiques, est importante pour se préparer à un avenir dans lequel les images et les vidéos peuvent être manipulées de façon de plus en plus réaliste et par n’importe qui.

De ce fait, alors que le débat public continue d’évoluer, il sera nécessaire de trouver un équilibre entre :

  • L’innovation technologique,

  • La protection des individus.

En conclusion, la solution résidera dans un droit prospectif, proactif et efficace, capable de faire face aux défis posés par cette technologie émergente.

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